Le Jeu de la Mise en Terre

 

Le Jeu de la Mise en Terre est une pièce de théâtre écrite et mise en scène par Thomas Morisset. Elle thématise la façon dont se tissent les relations interpersonnelles sur les plateformes de réseautage social. Plus spécifiquement, elle traite du deuil dans les mondes virtuels.

La pièce met en scène la vie d’un collectif d’amis qui s'est constitué via un réseau social tridimensionnel imaginaire que Donatien Aubert a eu pour tâche de figurer. Le Jeu de la Mise en Terre raconte le dilemme auquel doit faire face le groupe de camarades. Ils se demandent s’il serait pertinent ou non de réaliser pour l’un des leurs une cérémonie funéraire, quand ce dernier a disparu après avoir orchestré une tentative d’homicide à l’arme à feu. La question leur est d’autant plus étrange qu’ils ont été pris dans le chassé-croisé de la fusillade et qu’ils n’ont connu leur ancien ami qu’à travers leur connexion à un monde persistant où ils le retrouvaient.

Le Jeu de la Mise en Terre s’articule sur des dispositifs technologiques adaptés pour mieux transmettre au public les thèmes abordés (projection d’un environnement 3D interactif, visualisé au moyen d’un moteur de jeu vidéo, Unity en l’espèce ; capture du mouvement via une Kinect pour transmettre les mouvements des comédiens aux personnages dont ils prennent les traits lorsqu’ils se connectent à l’environnement numérique ; possibilité d’évoluer en réalité virtuelle dans les environnements correspondants et de rompre ainsi la barrière traditionnelle séparant le public de la scène).

 

 

Décor 2

 

Le second décor est utilisé pour la fin de la pièce, qui met en scène le rite funéraire que le groupe d’internautes souhaite exécuter pour leur ami disparu, ami qu’ils n’ont chacun connu qu’à travers le monde persistant auquel ils ont pour habitude de se connecter. Afin de faire écho à la virtualité de leurs relations, elles-mêmes conduites au sein d’une œuvre dramatique, le paysage dans lequel ils évoluent pour cette scène les place au milieu de théâtres inachevés, de projets architecturaux grandioses mais qui n’eurent d’existence qu’à l’état d’esquisses ou de maquettes. On retrouve à titre d’exemples : la Haus des Himmels de Bruno Taut, la Konzertsaal et le Volkstheater de Hans Luckhardt ou enfin Bloch City de Peter Cook (ex-Archigram).

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